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Christian Menouillard

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Frère Jacques

Jacques BAULOT

 

Beaufort est la patrie de Jacques Baulot ou Baulieu, plus connu sous le nom de Frère Jacques, célèbre lithotomiste, né à l'Etandonne en 1651, mort à Besançon le 7 décembre 1714. Il est l'inventeur de la méthode de tailler appelée taille de Rau.

On trouvera une biographie détaillée, issue du Dictionnaire des sciences médicales. Biographie médicale. Tome 2, à l'adresse suivante : http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/page?47667x02&p=57


Une autre biographie dans le Nouveau dictionnaire historique ... Volume 3 Par Louis Mayeul Chaudon, Pierre Jean Grosley, François Moysant

http://books.google.fr/books?id=rQIVAAAAQAAJ&pg=RA2-PA427&lpg=RA2-PA427&dq=Jacques+Baulot&source=bl&ots=3D1UPcnw3T&sig=ekrNAMUah3p-opTyDoNUC5NTWxs&hl=fr&ei=2R_aSv7vJ8T54AbKrpj1Bg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9&ved=0CCEQ6AEwCA#v=onepage&q=Jacques%20Baulot&f=false

 


Il fut aussi critiqué :

 

Bien d'autres empiriques, moins célèbres que Talbot ou Caretti, opèrent à la Cour. Saint-Simon évoque à propos de la maladie et de la mort de son beau-père, le maréchal duc de Lorge, en 1702, l'étrange figure d'un nommé Jacques Baulot, dit le frère Jacques : « Le mal venu au point de ne le pouvoir méconnaître, la réputation d'un certain frère Jacques séduisit, et le fit préférer aux chirurgiens pour l'opération. Ce n'était ni un moine ni un ermite, mais un homme bizarrement encapuchonné de gris, qui avait inventé une manière de faire la taille par à côté de l'endroit ordinaire, qui avait l'avantage d'être plus promptement faite, et de ne laisser après aucune des fâcheuses incommodités qui sont très souvent les suites de cette opération faite à l'ordinaire. Tout est mode en France ; cet homme-là y était lors tellement, qu'on ne parlait que de lui. » (1) En fait, l'intervention tourne à la catastrophe, dont les raisons sont clairement analysées par Saint-Simon, toujours excellent observateur en matière médicale : « II se trouva une petite pierre, puis de gros champignons, et, dessous, une fort grosse pierre. Un chirurgien qui eût su autre chose qu'opérer de la main aurait tiré la petite pierre, et en serait demeuré là pour lors ; il aurait fondu par des onguents ces excrescances de chair adhérentes à la vessie, qui s'en seraient allées par les suppurations ; après quoi il aurait tiré la grosse pierre. La tête tourna au frère Jacques, qui n'était que bon opérateur de la main : il arracha ces champignons. L'opération dura trois quarts d'heure, et fut si cruelle que frère Jacques n'osa aller plus loin et remis à tirer la grosse pierre. » C'est alors qu'intervient le duc de Gramont, récemment opéré avec succès par Mareschal : « II insista inutilement pour qu'on fit venir Mareschal ou d'autres chirurgiens. Jamais frère Jacques ne voulut, et la maréchale, qui craignait de le troubler, n'osa appeler personne. >> Deux jours plus tard, le maréchal de Lorge était mort.

(1) Saint-Simon, op.cit , tome II, p 117

Extrait de

Lebrun François. Médecins et empiriques à la cour de Louis XIV. In: Histoire, économie et société. 1984, 3e année, n°4. Santé, médecine et politiques de santé. pp. 557-566. doi : 10.3406/hes.1984.1375

 


 

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